Serveurs informatiques : quel impact sur l’environnement ?

En utilisant Internet, on participe tous à la destruction de l'environnement. Selon des recherches scientifiques, l'industrie informatique mondiale pollue l'atmosphère aussi intensément que toutes les compagnies aériennes du monde réunies. Dans les dynamiques écologiques, le « cloud » est à la fois un aspect culturel et technologique. Reste à savoir quelle trajectoire lui tracer et dans quelle mesure l'impact des serveurs informatiques est prédéterminé.

Nuage carbonifère

Sans quoi il est impossible d'imaginer la matière du « cloud » ? Ce sont des composants essentiels tels que les câbles coaxiaux, les tubes à fibre optique, les tours cellulaires, les climatiseurs, les unités de distribution d'énergie, les transformateurs, les conduites d'eau et les serveurs informatiques. Le "nuage" n'est pas seulement un matériau, mais aussi une force écologique. Il est nécessaire de surveiller ses flux d'électricité, d'eau, d'air, de chaleur, de métaux, de minéraux et de terres rares, qui sous-tendent notre vie numérique. Ainsi, à mesure qu'une entreprise continue de se développer, son impact environnemental augmente, alors même que les ingénieurs, techniciens et cadres derrière son infrastructure luttent pour équilibrer rentabilité et durabilité. Nulle part ce dilemme n'est plus visible que dans les murs des infrastructures où vivent les contenus du cloud.

Soif numérique

Aussi, il ne faut pas oublier les autres sources qui accompagnent le "cloud". C'est de l'eau. Aujourd'hui, dans de nombreux centres de données, l'eau réfrigérée est acheminée à travers la grille des racks de serveurs pour un refroidissement plus efficace. Ce passage de l'air de refroidissement à l'eau de refroidissement est une tentative de réduction de l'empreinte carbone, mais cela a un coût. Alors qu'on résiste à une sécheresse et à une chaleur historique, les communautés connaissent une pénurie d'eau croissante. Pas mal de gens s'opposent déjà ouvertement à la construction de centres de données, parlant de l'attitude irresponsable envers l'approvisionnement en eau, compte tenu des ressources limitées.

Déchets immortels

Depuis l’apparition du premier smartphone sur le marché, plus de sept milliards d'appareils ont été produits. Ils ont une durée de vie moyenne de moins de deux ans. En conséquence, on obtient un immense cimetière de déchets électroniques. La décomposition de ces métaux prendra des milliers d'années. En moyenne, il faut des combustibles fossiles, des produits chimiques et beaucoup d'eau pour produire un ordinateur de bureau. Les câbles, les batteries, les alimentations sans interruption, les climatiseurs, les unités de distribution d'énergie et les transformateurs sont également périodiquement mis hors-service et éliminés après l'expiration de la période de garantie. Les composants individuels de ces déchets électroniques contiennent des composés polychlorés toxiques et doivent être éliminés plutôt que réutilisés.

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